Dimanche, pour qui voterez-vous ?

Dimanche, vous voterez pour mettre fin à l’amateurisme, à l’improvisation permanente et au sectarisme.

Dimanche, vous voterez pour sanctionner le pouvoir socialiste et dire non à ses amis amiénois.

Dimanche, vous voterez pour qu’Amiens ne perde plus davantage de temps.

Dimanche vous voterez pour que le projet de tramway, contre lequel ce blog s’est élevé dès le premier jour, soit enfin considéré pour ce qu’il est: une très coûteuse poudre aux yeux.

Dimanche, vous voterez pour reléguer l’expérience Demailly-Bonté au rang d’erreur de l’histoire d’Amiens.

Dimanche, vous voterez pour Brigitte Fouré et la liste RPA et ce blog, déjà assoupi, n’aura plus de raison d’être et reposera définitivement en paix.

Salutations, amis amiénois

Impôts à Amiens : les promesses sont gratuites, pas le tramway !

Impôts à Amiens : les promesses sont gratuites, pas le tramway ! dans Transport 158f0417e99a621f2c4d4193d05f7f61_versement_transport_ursaff-300x199C’est écrit en gros et en rouge, en page 5 du JDA daté du 13 mars : « Le tramway n’entraînera pas une augmentation des impôts des ménages ». L’auteur de cette affirmation bien hasardeuse n’est autre que Jacques Lessard, le vice-président de la Métropole chargé des finances. Voilà qui va rassurer l’Amiénois : le tram va tomber du ciel, comme un cadeau fait à la population par une municipalité aux petits soins. Lessard de s’enflammer : « 2018 : le tramway, 2020 : le TGV, la présence renforcée de l’université dans le centre-ville [projet citadelle] et un hôpital flambant neuf ». Tout cela sera tellement indolore pour les ménages amiénois qu’on attendrait presque un nouveau stade de 80.000 places, un téléphérique Longeau-Amiens et les JO en 2028 !

L’avantage avec la gauche, c’est que ce sont toujours les autres qui paient. Les entreprises d’abord, soumises au versement transport (VT), qui est annoncé comme la principale source de financement. Un VT déjà au plus haut, qui est passé de 1.6% à 1.8% au mois de septembre dernier et est annoncé à 2% pour 2015 (voir France Bleu). Encore de quoi réjouir les investisseurs potentiels ! Rappelons également que le premier contributeur privé n’est autre que … Goodyear, qui verse chaque année 500.000€ de VT à la métropole. Une somme qui a malheureusement toutes les chances de s’envoler. « Cela ne remettra pas en cause les projets que nous avons lancés. Mais ce sera plus difficile, c’est sûr », selon Gilles Demailly, interrogé par Le Monde.

Plus difficile, cela ne semble pas être l’opinion de Jacques Lessard, qui se félicite de disposer de l’un des meilleurs VT de France. La qualité du réseau de bus actuel démontre d’ailleurs qu’il est mis à profit…

Alors que François Hollande et son équipe réduisent drastiquement les dotations de l’Etat et appellent les collectivités à faire des économies, la municipalité croit pouvoir atteindre 50 millions d’Euros de subventions. Aucune certitude donc sur la participation de l’Etat, qui se débat avec la pire situation économique qu’ait connu notre pays depuis la guerre.

Le problème avec la gauche, c’est que ce qui est dit aujourd’hui peut ne plus avoir beaucoup de valeur demain. Hollande ne voulait pas augmenter la TVA en juin, il l’a fait à l’automne. Ses ministres défilaient contre la réforme des retraites en 2010, ils s’apprêtent à allonger la durée de cotisation pour 2015. Le Gouvernement annonçait la fin de la baisse des dotations pendant l’été, il l’a accéléré en février. Jacques Lessard promet aujourd’hui que les impôts n’augmenteront pas… Et demain ?

Non seulement cet investissement, qui en appelle un autre (une seconde ligne de tram), risque d’alourdir les impôts des Amiénois, déjà étouffés par le Gouvernement, mais il pourrait empêcher tout autre projet de voir le jour pendant des années ! Qui plus est, il faudra bien l’entretenir, ce tram, une fois qu’il aura été construit et ces dépenses s’additionneront au remboursement des travaux!

Il faut dire qu’une campagne électorale, quand on a échoué sur toute la ligne, peut être sauvée en suivant une recette toute simple : mettre en scène la promesse d’un beau tramway tout neuf, distillée chaque mois sous une forme différente. Un tram dont ni le coût, ni les travaux ne seront supportés par les Amiénois durant la campagne. Et voilà le travail !

Ce qui devait changer pour nous le 6 mai : Gilles Demailly visionnaire dans Amiens Forum

Ce qui devait changer pour nous le 6 mai : Gilles Demailly visionnaire dans Amiens Forum dans Amiens Forum edito-212x300Au lendemain de l’élection présidentielle, le maire nous a gratifié d’un éditorial à l’enthousiasme débordant dans Amiens Forum qu’il est particulièrement cocasse de redécouvrir aujourd’hui.

Comme le jour avait succédé à la nuit en mars 2008, la générosité et le bon sens semblaient avoir triomphé du diktat et de l’injustice en mai 2012. Gilles Demailly, qui a déjà démontré ses qualités de visionnaire, ne doutait alors pas de l’avenir. Nous pouvons aujourd’hui affirmer qu’il aurait dû.

Extrait : « François Hollande a annoncé la garantie du niveau de dotation de l’Etat pendant les cinq ans à venir ». Quoi de plus normal que le nouveau président socialiste qui a, comme lui, entonné la rengaine du désengagement de l’Etat depuis 2008 tienne cette promesse ? Sauf qu’il s’est produit tout le contraire, le Gouvernement annonçant il y a quelques jours une baisse de 4.5 milliards de ces mêmes dotations d’ici à 2015. « Un recul historique des dotations risquant de conduire à une réduction des investissements locaux porteurs d’emplois » pour l’Association des maires des grandes villes de France (AMGVF), au moment où viennent s’ajouter aux charges des communes la réforme des rythmes scolaires et la hausse des taux de TVA décidées par François Hollande. Rappelons que Gilles Demailly est membre de l’AMGVF…

L’euphorie de la victoire présidentielle laissait pourtant entrevoir des lendemains socialistes qui chantent ! Gilles Demailly : « Très rapidement, parce que cela fait partie de ses dossiers urgents, le Président prévoit d’établir un pacte de confiance avec les collectivités, à travers un nouvel acte de décentralisation ». Dans le vocabulaire socialiste, « dossier urgent » n’est que trop souvent l’abréviation de l’expression «  dossier pas très urgent  ». La preuve : à Amiens, le logement et les transports constituaient des dossiers urgents au début du mandat de Gilles Demailly… Le fameux pacte de confiance n’a bien entendu été rédigé que dans les discours de campagne du candidat Hollande.

Quant au nouvel acte de décentralisation, un texte a été présenté à l’Association des maires de France (AMF), qui y a vu « un recul manifeste des libertés locales » et « une vision technocratique, hiérarchisée et verticale de l’action publique qui laisse peu de place à la subsidiarité et ne tient pas compte de la réalité ou de la  diversité des territoires ». Sans doute pas ce qu’imaginait le maire d’Amiens, quand il affirmait que l’élection de François Hollande offrait « de nouvelles perspectives aux collectivités locales » et que le nouveau Chef de l’Etat entendait « reconsidérer [leur] rôle dans le paysage français ».

L’enthousiasme du maire socialiste à l’écoute des discours du candidat Hollande a laissé place à un grand silence du côté de la mairie d’Amiens. C’est vrai qu’on voit mal la municipalité socialiste dénoncer une politique plus dure à l’égard des collectivités que sous l’ère Sarkozy. Même si c’est la vérité…

Goodyear et la mairie d’Amiens : le choix de l’impuissance

Goodyear et la mairie d'Amiens : le choix de l'impuissance dans Economie 3684006712_debc6b60811-300x200Gilles Demailly n’a jamais varié dans ses déclarations, reconnaissons-le. Depuis son accession aux responsabilités, le maire d’Amiens a régulièrement tancé la direction de Goodyear. On l’a entendu saluer les victoires judiciaires de la CGT ou déclarer que la direction de l’entreprise était incapable de régler le problème. On a vu cette banderole, déployée en 2010 sur le fronton de l’Hôtel de Ville : « Les Amiénois solidaires des salariés de Goodyear ». Tout récemment encore, Gilles Demailly pointait la « responsabilité très claire de l’industriel dans cette décision » (sic), façon pour lui de faire les gros yeux.

Il est bien légitime que les Amiénois et leurs élus se préoccupent de l’avenir de l’un des sites industriels majeurs de leur ville. Il est pleinement compréhensible que de l’inquiétude quant à l’avenir des salariés et des sous-traitants s’exprime. La situation sociale d’Amiens, déjà alarmante, risque en effet l’explosion, sous les coups de boutoir que nous subissons depuis le déclenchement de la crise de 2008.

Il est donc parfaitement normal que le premier magistrat d’une ville dans cette situation s’investisse pour parvenir à trouver une solution ou, à défaut, pour amortir le choc.

En revanche, une hostilité permanence à l’égard d’un employeur de cette importance est-elle opportune, fût-elle sur le fond légitime ? Quels que puissent être la moralité et le bien-fondé de la fermeture du site d’Amiens, c’est bien le seul groupe américain Goodyear qui est décisionnaire dans cette affaire. Le pointer du doigt aux côtés de la CGT n’est pas la meilleure manière de lui faire sentir qu’Amiens est une ville où il fait bon investir ou faire des affaires. Plus préoccupant, après le spectacle donné et au regard de cette attitude, quelle entreprise s’enthousiasmera à l’idée d’investir dans notre ville ?

Le Télescope l’a bien rappelé, il est plus que difficile pour des collectivités locales d’avoir une influence sur les décisions de groupes internationaux tels que Goodyear. Il serait toutefois incompréhensible qu’un maire confronté à une situation comparable ne dise rien en expliquant qu’il est impuissant, même si c’est malheureusement la vérité. Doit-il pour autant pousser le zèle jusqu’à faire le procès public de l’entreprise concernée ? S’il ne pourra à lui seul justifier une décision d’investissement ou de simple maintien, un dialogue plus constructif fera peut-être, un jour, pencher la balance dans le bon sens. A défaut, une telle attitude rassurera les futurs investisseurs potentiels.

Quand les bus amiénois arrêtent de circuler dix jours durant, Gilles Demailly évoque dans la presse son inaction, en expliquant sans rire qu’il n’est pas concerné et se contente d’une place de spectateur. Quand Goodyear ferme, il passe au rôle de commentateur en faisant croire, avec sa famille politique, qu’il peut faire quelque chose.

Le doigt levé d’indignation, l’œil sévère, la mâchoire serrée, le maire condamne vainement une multinationale pour les dirigeants de laquelle Amiens est ce nom de code étrange, écrit en rouge en haut d’un paperboard, dans l’un des innombrables bureaux d’un immeuble de l’Ohio. Pendant ce temps, le nouveau réseau de bus oublie de desservir la Zone industrielle Nord le weekend. Drôle de symbole…

Laissez les Amiénois décider de leur destin : un referendum pour le tramway

Laissez les Amiénois décider de leur destin : un referendum pour le tramway dans Transport tram-300x199Une ville, c’est d’abord une addition de maisons et d’immeubles, de commerces et d’usines. C’est aussi une agrégation d’habitants qui ont choisi de mettre en commun leur destin pour se doter d’équipements utiles, pour mêler les savoirs et les cultures, pour créer de l’activité et de l’emploi. C’est également un lieu d’expression, d’innovations, d’expérimentations, où la richesse se mesure moins au niveau de revenu moyen qu’à la capacité à anticiper et à susciter la création.

Le 18 décembre 2012, le Président d’Amiens Métropole a officialisé le choix du tramway pour donner un nouveau visage à notre ville à l’horizon 2018-2019. Un choix sans surprise, conforme à ses multiples discours sur le sujet depuis cinq ans, conforme à l’ensemble de la politique menée par cette municipalité depuis mars 2008, mélange de conformisme et de consensualisme, de suivisme et de minimalisme.

Le maire qui voulait privilégier l’homme au béton durant sa campagne municipale aura donc, au cours du même mandat, lancé le chantier de la citadelle et celui du tramway. Douce ironie à mettre en perspective avec l’échec des politiques de logement, de sécurité, de culture, etc. Il faut bien alimenter le futur bilan qui sera présenté aux Amiénois en 2014, et quoi de plus beau qu’un tramway comme étendard de campagne ?

Le tram est présent dans toutes les grandes agglomérations françaises, on nous l’a suffisamment répété. Il est moderne, change la ville et le rapport de ses habitants avec le transport en commun. Il est une publicité pour l’extérieur, une vitrine pour le centre-ville. Mais le tram coûte cher, immensément cher. Innovation présentée comme indispensable, il en est également devenu commun, instrument de légitimation de cités qui jalousent leurs voisines.

Pour être et rester une capitale régionale digne de ce nom, il faut donc un tramway à 200 millions d’Euros, lancé au beau milieu d’une crise budgétaire et sociale. Ou plutôt une ligne de tramway du Nord au Sud. Une fois les premières rames sur les rails, la Métropole endettée pour des générations, il faudra d’ailleurs expliquer aux Amiénois de l’Est, de l’Ouest du Sud-Est, exclus de tous les tracés envisagés, que leur tour viendra à la faveur d’une deuxième ligne. Il faudra ensuite défendre l’installation de caténaires quand tout le monde imagine l’alimentation par le sol. Il faudra répondre aux déçus qui attendent le tram de Paris, Nice ou Bordeaux. Le prestige oui, mais low-cost.

Pendant ce temps, les trajets en bus sont de moins en moins sûrs, les rapports sociaux au sein d’Ametis sont délétères et les grèves se multiplient, sous le regard « excédé » d’un maire qui se dit impuissant. Sans surprise, le réseau continue à perdre des voyageurs. La mairie a échoué dans ce domaine comme dans les autres depuis 2008, espère-t-elle nous faire croire au miracle avec le tram ?

Il ne faut plus suivre et copier des solutions qui ne correspondent pas aux particularités d’Amiens. Notre ville a démontré par le passé qu’elle savait être un modèle, qu’elle pouvait être copiée au lieu de copier. Le courage politique, ce n’est pas de lancer des projets qui flattent l’ego des Amiénois parce qu’ils ont connu le succès ailleurs. C’est bien plutôt de heurter avec des ambitions novatrices qui interrogent, qui font débat, mais qui conduiront à ce que, demain, Amiens sera un modèle plutôt qu’une ville quelconque qui a fait son tram comme tout le monde.

Monsieur le Maire, laissez les Amiénois décider du chemin que doit emprunter leur ville. Une vague concertation réunissant 50 habitants ne suffit pas. Il nous faut un referendum local sur cette question.

En attendant cette indispensable consultation, bonne année 2013 à tous ! C’est reparti…

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