Un petit tour et puis s’en va. A la recherche d’un mandat, quel qu’il soit et où qu’il soit, Marie-Noëlle Lienemann avait pointé son nez à Amiens il y a quelques mois avec l’ambition de battre Olivier Jardé lors des prochaines législatives. De rumeur, sa venue était devenue information lorsque l’intéressée s’était déclarée au Courrier Picard : « Oui je viendrai, mais non je ne suis pas une parachutée« .
Madame Lienemann est venue : certains l’ont aperçue lors des manifestations d’octobre. Selon toute probabilité, elle ne reviendra plus. Il y a quelques semaines, quelques jours après son entretien avec le Courrier, elle a déposé sa candidature auprès de la fédération socialiste de Paris en vue des élections sénatoriales de septembre 2011 (article du Parisien ici) et devrait être investie et élue. L’ex-ministre avait donc ménagé la chèvre et le chou en préparant le terrain à Amiens, au cas où l’option parisienne se transforme en impasse.
Voilà donc ce qu’est devenue la capitale picarde, même pour les socialistes qui « tiennent » pourtant la ville : un second choix.
L’image donnée par l’ex-future amiénoise de la classe politique est bien évidemment déplorable et alimente les discours populistes qu’elle se plaît à dénoncer. Son attitude est également révélatrice du chaos qui règne chez les socialistes amiénois. Ces derniers sont allés « chercher » Marie-Noëlle Lienemann, comme elle l’a affirmé au Courrier Picard. Ils devront aller chercher quelqu’un d’autre. A moins qu’ils ne se résolvent à l’impensable : propulser un membre de l’équipe municipale à la candidature aux législatives. La crédibilité et la popularité acquises par chacun d’entre eux au contact de l’Hôtel de Ville leur font sans doute redouter cette hypothèse.
Reste un espoir : que Marie-Noëlle Lienemann échoue finalement dans son entreprise parisienne et revienne visiter Amiens. Sur ce point, étant donné les habitudes de l’intéressée, rien ne peut être exclu…
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