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Archives pour décembre 2010

Marché de Noël d’Amiens : encore des commerçants mécontents !

Marché de Noël d'Amiens : encore des commerçants mécontents ! dans Divers e9fd04aaVent de révolte dans le centre-ville en cette période de fêtes. La Municipalité, non contente de s’être déjà aliénée une bonne partie des commerçants du centre, est en passe de dégoûter les estivants du marché de Noël amiénois.

Les importantes chutes de neige du mois de décembre ont certes dissuadé de nombreux visiteurs de s’aventurer dans la capitale picarde. Pour autant, la gestion des conséquences de ces aléas climatiques en irrite plus d’un. Le Courrier Picard, dans son édition du vendredi 24 décembre, se fait l’écho d’une partie de ce mécontentement (article ici).

Le déneigement, en premier lieu, a été vécu comme une provocation par nombre des occupants des chalets. Les petits engins chargés de ce travail n’ont en effet rien trouvé de mieux à faire que d’amasser la neige au pied des chalets. Les commerçants ont également eu à souffrir dans la semaine de Noël d’un retard dans le ramassage des ordures, lesquelles se sont amassées devants les étals. Pour apaiser la tension, la Fédération des commerçants, qui gère le marché pour le compte de la Municipalité, n’a rien trouvé de mieux à faire que d’adresser à certains d’entre eux un avis d’amende de 50 euros pour « ouverture tardive« , c’est-à-dire après les 10 heures du matin convenues dans le contrat. La Fédération, véritable « chose » de la Municipalité dont nous avons déjà parlé, veut-elle prouver par un excès de zèle qu’elle mérite bel et bien d’organiser les braderies amiénoises ? Elle n’a cependant pas considéré le fait que certains des commerçants ouvraient peut-être tardivement en raison des chutes de neige, ces mêmes chutes qui ont provoqué d’importants désagréments pour les marchands et les clients du marché.

A cela s’ajoute les conséquences des échecs de l’édition 2009. L’extension du marché à la rue Dusevel, vantée l’an dernier dans les colonnes d’Amiensforum, s’est avérée désastreuse. A tel point que le commerçant qui s’y était installé et auprès duquel la Municipalité s’est sentie redevable, n’aurait déboursé que 300 euros pour son installation cette année, contre environ 2000 euros pour les autres marchands. En apprenant cet arrangement, de nombreux commerçants se sont légitimement sentis floués.

Les « parfums d’hiver » troisième édition ont atteint leur objectif : faire oublier le marché de Noël d’Amiens, créé  par Gilles de Robien et son équipe. La manifestation s’apparente désormais à une vaste fête foraine à l’identité confuse. Seul chemin directeur : l’imagination débordante de l’adjoint à la fête qui, après un mini-golf en 2009 et une yourte en 2010, rêve peut-être d’une montgolfière place Gambetta en 2011 pour célébrer Cinq semaines en ballon! Noël n’est plus, dans ce contexte, qu’un vague prétexte dont les élus de la majorité pourront regretter qu’il ne se célèbre pas au mois de juin…

Bonnes fêtes à tous!

 

Axe Barni-Ferry : la porte d’entrée d’Amiens se transformera-t-elle en impasse pour la Municipalité ?

Axe Barni-Ferry : la porte d'entrée d'Amiens se transformera-t-elle en impasse pour la Municipalité ? dans TransportLa rue Jules Barni et la chaussée Jules Ferry constituent la principale « pénétrante » d’Amiens. Cet axe est emprunté par une grande partie des automobilistes qui souhaitent rejoindre le centre-ville. Il est également sur le point de devenir le symbole des inconsistances de la majorité municipale.

La communication de la Ville, tout d’abord, a été défaillante, comme d’habitude. La plupart des commerçants, qui devront subir les lourds désagréments des travaux qui s’annoncent, n’ont appris l’existence du projet que par la rumeur. La presse régionale s’est ensuite fait l’écho des intentions de la mairie, avant même qu’une quelconque démarche d’information n’ait été entreprise envers les riverains.

La concertation, ensuite, semble biaisée. La codécision riverains/Mairie, brandie comme programme politique (nous en avons déjà abondamment parlé), se heurte ici à un autre dogme municipal : le bus. La Ville a clairement indiqué sa préférence pour le passage à deux voies de circulation pour le transport en commun : « il faut se faire à l’idée qu’il y aura deux voies en double sens, spécifiques aux bus », a lâché Thierry Bonté au Courrier Picard le 25 novembre (article ici). Le 14 décembre, toujours dans la presse régionale, la mairie indiquait pourtant que « rien n’est joué » sur ce point… Quoi qu’il en soit, cette orientation ne laissera que peu de marge de manoeuvre à ceux qui voudront influer sur le projet, qui s’apparentera sans doute aux réalisations de la route d’Abbeville.

Enfin, et  c’est là le principal, la Municipalité a fait l’impasse sur une phase clé d’une réalisation qui devrait tout de même dépasser les 4,4 millions d’euros. Cette phase, c’est la réflexion sur l’opportunité d’un tel projet, tout simplement… L’équipe Demailly nous avait pourtant ressorti l’argument massue : les bus roulent trop lentement sur cet axe stratégique, ce qui handicape leur attrait : « La vitesse commerciale des bus est très mauvaise, c’est trop dissuasif » (CP 14/12). Est-ce la réalité ? Si oui, dépenser 4,4 millions d’euros pour créer deux voies de bus est-il indispensable ?

Deux études « empiriques« , menées d’abord par Brigitte Fouré puis par un couple de riverains, tend à démontrer que la situation n’est pas aussi catastrophique que veut bien le dire la mairie. La dernière, relayée par le Courrier le 14 décembre, évoque une vitesse moyenne de 25 à 27 km/h sur l’axe, ce qui n’est pas scandaleux.

D’autres solutions existent pourtant, qui limiteraient les désagréments pour les riverains et, à terme, les automobilistes, tout en améliorant les performances des lignes de bus sur cet axe. Du bas de la chaussée Ferry à la gare, il y a 2.200 mètres pour 10 arrêts de bus. En moyenne, personne ne peut donc se trouver à plus de 110 mètres d’un arrêt, ce qui semble bien peu. En réduisant tout simplement le nombre de ces arrêts, le temps gagné sur le trajet serait bien plus significatif qu’un gain de quelques km/h sur des voies réservées…

Nos édiles prendront-ils le prétexte de la concertation pour se sortir d’un projet déjà mais mal ficelé ?

 

 

Conseils d’habitants d’Amiens : avancée démocratique ou outil politique ?

Conseils d'habitants d'Amiens : avancée démocratique ou outil politique ? dans Democratie locale Les-conseils-d-habitants-installes_medium11Mais que deviennent donc les conseils d’habitants ? Depuis leur création, les signes de vie sont bien rares…

Rappelons que la Municipalité a imaginé début 2009 ces quatre conseils, représentant le Nord, le Sud, l’Ouest et l’Est, pour impliquer les Amiénois dans la gestion de leur ville. A défaut d’insuffler des idées nouvelles à une équipe municipale dépourvue d’imagination, ces conseils ont jusque là essentiellement servi de caution au discours officiel, comme l’a démontré le déplacement au Mans au mois de juin.

Alors que l’objectif officiel de l’opération était de renforcer la démocratie locale, l’opacité qui entoure le fonctionnement des conseils d’habitants laisse perplexe. Qui sont ces fameux conseillers, désignés par tirage au sort ? Combien d’entre eux participent réellement aux travaux des conseils ? A quelle fréquence ces conseils se réunissent-ils ? Sur quels sujets portent leurs débats, si débats il y a ? Comment sont utilisés les fonds qui leur sont alloués ? Autant de questions qui, dans le cadre d’un fonctionnement démocratique,  mériteraient de trouver une réponse.

Jusqu’à preuve du contraire, la Municipalité ne se fait nulle part l’écho des propositions des conseils d’habitants. Elle se contente de  se satisfaire de leur existence, preuve selon elle de la vitalité de la démocratie locale amiénoise sous l’ère Demailly.

Il y a quelques semaines, le premier adjoint reconnaissait pourtant en substance, dans le Courrier Picard, que les conseils souffraient de quelques ratés. A tel point que la Ville a dû faire appel à un cabinet de conseil parisien, Missions publiques, pour remettre les choses en ordre. Il se dit même que la fréquentation des conseils d’habitants par leurs membres décroît à chaque réunion. Coût en hausse et assiduité en baisse : les choses vont donc dans le bon sens…

Pendant ce temps, les comités de quartier se meurent. Eux dont on connait la composition, dont les réunions sont ouvertes au public et qui font preuve d’un réel dévouement à l’égard des quartiers qu’ils représentent. Eux surtout qui se composent de personnes intéressées à la vie de leurs quartiers et souvent bien connues de leurs habitants. Gilles Demailly et son équipe les condamnent à une lente agonie en restreignant les subventions municipales à un niveau proche du ridicule.

Où sont les avancées démocratiques lorsque l’on tend à remplacer des comités transparents, ouverts et actifs par des conseils au fonctionnement parfaitement opaque, dont les débats se tiennent à huis clos et dont aucune proposition n’a filtré en plus d’un an d’existence?

L’équipe Demailly accuse les comités de quartier d’avoir travaillé trop étroitement avec la précédente Municipalité. Elle ne jure plus que par les conseils d’habitants, qui ne travaillent qu’avec elle. Cherchez l’erreur.

Photo d’archive empruntée au Courrier Picard

 



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