Vent de révolte dans le centre-ville en cette période de fêtes. La Municipalité, non contente de s’être déjà aliénée une bonne partie des commerçants du centre, est en passe de dégoûter les estivants du marché de Noël amiénois.
Les importantes chutes de neige du mois de décembre ont certes dissuadé de nombreux visiteurs de s’aventurer dans la capitale picarde. Pour autant, la gestion des conséquences de ces aléas climatiques en irrite plus d’un. Le Courrier Picard, dans son édition du vendredi 24 décembre, se fait l’écho d’une partie de ce mécontentement (article ici).
Le déneigement, en premier lieu, a été vécu comme une provocation par nombre des occupants des chalets. Les petits engins chargés de ce travail n’ont en effet rien trouvé de mieux à faire que d’amasser la neige au pied des chalets. Les commerçants ont également eu à souffrir dans la semaine de Noël d’un retard dans le ramassage des ordures, lesquelles se sont amassées devants les étals. Pour apaiser la tension, la Fédération des commerçants, qui gère le marché pour le compte de la Municipalité, n’a rien trouvé de mieux à faire que d’adresser à certains d’entre eux un avis d’amende de 50 euros pour « ouverture tardive« , c’est-à-dire après les 10 heures du matin convenues dans le contrat. La Fédération, véritable « chose » de la Municipalité dont nous avons déjà parlé, veut-elle prouver par un excès de zèle qu’elle mérite bel et bien d’organiser les braderies amiénoises ? Elle n’a cependant pas considéré le fait que certains des commerçants ouvraient peut-être tardivement en raison des chutes de neige, ces mêmes chutes qui ont provoqué d’importants désagréments pour les marchands et les clients du marché.
A cela s’ajoute les conséquences des échecs de l’édition 2009. L’extension du marché à la rue Dusevel, vantée l’an dernier dans les colonnes d’Amiensforum, s’est avérée désastreuse. A tel point que le commerçant qui s’y était installé et auprès duquel la Municipalité s’est sentie redevable, n’aurait déboursé que 300 euros pour son installation cette année, contre environ 2000 euros pour les autres marchands. En apprenant cet arrangement, de nombreux commerçants se sont légitimement sentis floués.
Les « parfums d’hiver » troisième édition ont atteint leur objectif : faire oublier le marché de Noël d’Amiens, créé par Gilles de Robien et son équipe. La manifestation s’apparente désormais à une vaste fête foraine à l’identité confuse. Seul chemin directeur : l’imagination débordante de l’adjoint à la fête qui, après un mini-golf en 2009 et une yourte en 2010, rêve peut-être d’une montgolfière place Gambetta en 2011 pour célébrer Cinq semaines en ballon! Noël n’est plus, dans ce contexte, qu’un vague prétexte dont les élus de la majorité pourront regretter qu’il ne se célèbre pas au mois de juin…
Bonnes fêtes à tous!
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