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Archives pour janvier 2011

Thierry Bonté fait marche arrière sur l’axe Barni-Ferry : trouvera-t-il sa voie ?

Thierry Bonté, dans le Courrier Picard du 25 novembre 2010 : «  Il faut se faire à l’idée qu’il y aura deux voies en double sens, spécifiques aux bus » (article ici).

Thierry Bonté dans le Courrier Picard du 20 janvier 2011 : « Nous étions partis sur des hypothèses ouvertes dont une avec deux voies dédiées aux bus. Mais c’est une hypothèse parmi tant d’autres. Honnêtement, je ne sais même pas si c’est la meilleure solution » (article ici).

Thierry Bonté fait marche arrière sur l'axe Barni-Ferry : trouvera-t-il sa voie ? dans Transport photo1Les opinions du deuxième Vice-président de la Métropole ont changé avec la nouvelle année. A ce rythme, il nous expliquera en 2012 que la voiture est l’avenir des transports… Entre ces deux déclarations, la polémique sur l’opportunité des travaux planifiés par la Municipalité sur l’axe Barni-Ferry s’est amplifiée en même temps que sa contestation. Il semble aujourd’hui évident que la situation n’est pas si catastrophique que ne l’expliquaient les élus de la majorité. Les riverains eux-mêmes en conviennent…

Ce revirement  est d’autant moins surprenant que le cabinet Transitec, missionné pour étudier les possibilités d’aménagement de l’axe, a parallèlement enterré le passage à deux voies de bus. Motif : pas assez de place… Il a donc fallu rémunérer des experts pour se rendre compte que la chaussée n’était pas assez large pour aménager deux voies dédiées? « Avec des trottoirs réglementaires de 2 mètres, des voies pour les automobilistes, des pistes cyclables et du stationnement, il n’y a plus de place pour deux voies de bus. «Ça ne rentre pas ! » insiste un technicien de la ville » (CP 22/01). Avec un bon mètre, nul doute que Thierry Bonté aurait pu constater cette impossibilité dès novembre 2010! A moins que ces conclusions bien opportunes ne soient elles-mêmes la conséquence de la contestation évoquée plus haut…

On se dirige donc vers un mi-choix, comme d’habitude avec cette équipe municipale : une voie centrale ou une voie latérale spécifique aux bus. Rien de mieux pour désorienter les automobilistes, qui vont d’ailleurs perdre des places de stationnement au passage.

Thierry Bonté pourra alors nous expliquer que la décision prise était la plus adaptée à la situation des deux rues et que, d’ailleurs, il n’en a jamais douté…

 

Changer Amiens a testé le respect des décisions municipales place René Goblet

Changer Amiens a testé le respect des décisions municipales place René Goblet dans Transport Les-voitures-ne-peuvent-plus-traverser-la-place-Goblet_tinyNous avons fêté le 4 janvier dernier, dans un relatif anonymat, le premier anniversaire de la fermeture de la place René Goblet à la circulation automobile.

La décision d’expulser les voitures de la place avait été prise sans réelle concertation avec les commerçants qui, rassemblés sous la bannière de l’association « Les commerçants du centre-ville ont du bon sens« , en ont fait voir de toutes les couleurs au maire et à sa majorité en 2010.

Habituée à (tenter de) ménager le chèvre et le chou, la Municipalité a cru pouvoir apaiser les choses au mois de mars en rouvrant la place aux véhicules se rendant de l’axe Jacobins-Beauvais au parking des Trois Cailloux. Prétexte à ce changement de cap: la fréquentation du parking en question avait brutalement chuté. Pour se faire, l’équipe Demailly a du rendre la rue Allart à la circulation alors qu’elle y avait été proscrite trois ans auparavant.

L’accès à la rue Allart et donc à la place René Goblet devait être réservé aux automobilistes se rendant au parking. A « eux et uniquement eux« , précisait le Courrier Picard en mars (CP 02/03).

Au final, l’impréparation qui a précédé la prise de décision est frappante. En improvisant une réponse bancale au mouvement des commerçants, moins de deux mois après la fermeture de la place, la Municipalité a rendu illisible le plan de circulation à tout Amiénois – ou touriste – non abonné au Courrier Picard. Illisible et inefficace.

De mon côté, j’étais curieux de mesurer à ma modeste échelle le respect des règles édictées par l’équipe Demailly. Depuis quelques temps, j’avais même une petite idée derrière la tête : me munir d’un stylo et d’un calepin et me poster à l’angle de la rue Robert de Luzarches et de la rue Pierre Dubois. De cet endroit, on peut apercevoir sans difficulté les véhicules qui débouchent de la place René Goblet, mais également l’entrée du parking des Trois Cailloux.

Je me suis finalement exécuté samedi 15 janvier. Arrivé à 17h37 à l’endroit indiqué, je me suis appliqué pendant 30 minutes à compter consciencieusement les passages de véhicules. J’avais bien entendu une petite idée du résultat… Et je n’ai pas été déçu !

Durant cette demi-heure, 82 véhicules (en dehors, bien entendu, des bus et des taxis) ont emprunté la place René Goblet. Parmi eux, seules 15 voitures sont entrées dans le parking des Trois Cailloux. Pas moins de 67 automobilistes ont donc bravé l’interdit en 30 minutes, soit près de 82% des conducteurs qui ont traversé la place Goblet ! Le prétexte du parking souterrain a fait plus qu’atténuer la peur du gendarme

A la vérité, les dispositions prises par la Municipalité ont créé deux sortes d’Amiénois : ceux qui osent et ceux qui n’osent pas encore… 

Place René Goblet, l’équipe Demailly aura donc réussi sur toute la ligne. Sa décision a été mal préparée, elle a provoqué une contestation bruyante et tenace pour un résultat plus que contestable…

 Photo d’archive empruntée au Courrier Picard

 

Violences du 31 décembre à Amiens : Emilie Therouin réussit sa com’

Violences du 31 décembre à Amiens : Emilie Therouin réussit sa com' dans Securite Pompiers-006Le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, a choisi de taire les chiffres des violences urbaines du 31 décembre. Un choix dicté par la sagesse et le souci de ne plus entretenir de compétition malsaine entre les cités sensibles. Brûler des voitures le soir du nouvel an est en effet devenu une tradition aussi ancrée que manger de la bûche à Noël.

L’adjointe à la sécurité et à la prévention des risques urbains, Emilie Therouin, s’est engouffrée dans la brèche. Sous le titre vendeur « Réveillon à Amiens : les chiffres des violences urbaines que vous ne devriez pas voir« , l’élue verte révèle sur son blog que « 11 véhicules ont été incendiés durant le week-end, dont cinq pendant la soirée de la St Sylvestre » (l’article ici). La jeune adjointe a courageusement bravé l’interdit gouvernemental pour informer les Amiénois de cette information vitale. Aurait-elle agi différemment sous un gouvernement de gauche ?

Pour justifier cette bravade, Emilie Therouin manque de cohérence : « Si ne pas entretenir la compétition nationale des voitures incendiées est a priori une bonne chose, noyer les données des violences urbaines de la fin d’année au milieu des chiffres de 2010 est plus que douteux… » Comment enrayer cette compétition si ce n’est en taisant – du moins provisoirement – les chiffres ? Pour l’adjointe, le Gouvernement a donc raison sur le fond, mais pas sur la forme. Problème : les deux sont étroitement liés… L’élue a ensuite indiqué au Courrier Picard qu’elle « ne pense pas qu’on puisse mettre un mouchoir sur les choses et dire qu’il ne se passe rien » (CP 05/01). Il n’a cependant jamais été question de nier les choses, mais plutôt de les combattre !

L’occasion était pourtant trop belle pour ne pas en profiter. Si la portée des révélations de l’adjointe est limitée, on peut s’interroger sur son sens des responsabilités. Parfois citée par Cécile Duflot lorsqu’il s’agit de démontrer que les Verts peuvent faire autre chose que de l’écologie, Emilie Therouin fait aujourd’hui preuve d’angélisme : « Il faut développer la prévention. Mais à un moment donné, face à la bêtise humaine, on est désarmé. Il est clair qu’il existe un problème de délinquance » (CP 05/01). Ah bon ? L’adjointe à la sécurité d’Amiens a donc compris qu’il y avait un problème de délinquance à Amiens. Ses trois premières années de mandat auront donc servi à quelque chose.

A défaut d’être plus crédible, l’adjointe à la sécurité aura au moins réussi un beau coup de com’…

 

 



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