Après quatre longues années de gouvernance Demailly, l’année 2012 constituera un tournant en vue de la prochaine élection municipale. Présidentielle et législatives nous permettront de connaitre le contexte de la future bataille municipale et donneront des indices sur les personnalités qui l’incarneront.
Certains, à droite, considèrent qu’une défaite lors des prochaines élections nationales est la condition d’un rééquilibrage des forces politiques au niveau local. On constate en effet, depuis près d’une trentaine d’années, que le pouvoir en place souffre souvent dès lors que sont renouvelés les exécutifs locaux. La droite ayant été reconduite en 2007, cela fait d’ailleurs près de 10 ans que l’opposition enchaîne les succès dans les régions, départements et communes de notre pays. La ville d’Amiens a participé à cet élan donné à la gauche en 2008. Suivra-t-elle la même logique en 2014 ?
La gravité de la crise traversée par la France garantit par ailleurs des lendemains d’élection présidentielle difficiles, quel que soit le vainqueur de ce scrutin, chacun le sait. Le prochain quinquennat sera probablement le purgatoire d’une France qui doit se sortir de son endettement. Rien de très populaire. On doit donc s’attendre à ce que la politique du futur Gouvernement, si toutefois elle est responsable, se paye en 2014.
Le résultat des élections législatives, qui suivront immédiatement le scrutin présidentiel, devrait rendre le jeu plus lisible. Alain Gest et Olivier Jardé, pour la droite, auront la mairie en point de mire en cas de réélection. Dans le cas contraire, d’autres leaders pourraient s’avancer vers la tête de liste. A gauche, l’élection d’un candidat du crû dans la deuxième circonscription (on ne sait plus à quoi s’attendre !) pourrait contribuer au retrait de Gilles Demailly en 2014, sauf respect du non-cumul des mandats tel que prôné par Martine Aubry (mais pas par d’autres…).
La pré-campagne des législatives aura démontré la confusion qui règne à gauche et souligné les tensions qui règnent entre ses leaders. La victime la plus médiatisée de ces croches-pattes entre amis, Emilie Therouin, n’a pas tout perdu : son élection à l’Assemblée nationale aurait paradoxalement contrecarré ses velléités d’indépendance en vue des municipales ; sa défaite et les commentaires qui s’en sont suivis ont accru sa notoriété et probablement sa popularité. Dans le même temps, la liberté de parole de l’adjointe à la sécurité déplait fortement dans l’aile Est de l’Hôtel de Ville. Au point que des annonces intempestives ont poussé son occupant à l’encadrer lors de sa dernière sortie publique. Gilles Demailly regrettera-t-il dans deux ans d’avoir confié à l’écologiste l’écharpe d’adjointe à la sécurité ?
Si l’heure n’est pas encore aux pronostics, les calculs sont déjà dans toutes les têtes. L’année 2012 n’offrira aucune certitude quant à l’avenir d’Amiens, surtout avec cette municipalité, mais permettra de rayer quelques « si » dans la marche vers 2014.
De droite à gauche, je vous souhaite une très belle année 2012 !
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