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Pétri d’indécision, François Hollande suit-il l’exemple amiénois ?

Pétri d'indécision, François Hollande suit-il l'exemple amiénois ?  dans Divers 200280_francois-hollande-vendredi-14-octobre-2011-a-amiens-aupres-des-ouvriers-de-goodyearFrançois Hollande prétend aux plus hautes fonctions de l’Etat. Son caractère et son expérience sont pourtant moqués ; son aptitude à incarner la France fait débat ; parmi ses propres amis, il en est même pour questionner sa légitimité.

Cela ne vous rappelle rien, ni personne ? A croire que le PS propose aux Français un clone du maire d’Amiens !

François Hollande a été désigné par ses amis socialistes un peu par hasard. Qui aurait misé sur lui début mai 2011 ? Si le favori d’alors n’avait pas fait défaut, jamais le président du Conseil général de la Corrèze n’aurait pu s’imposer face à ses amis politiques. Ainsi s’est-il retrouvé candidat un peu par hasard, du moins par défaut. Tout cela nous ramène début 2008, quand Gilles Demailly fut propulsé candidat PS face au maire sortant. On sait aujourd’hui que seule la certitude (démentie) de la défaite a motivé cette désignation.

Confronté un enjeu majeur, à un blocage, François Hollande prône la politique de la table ronde, pour mieux faire croire à chacun qu’une décision en sa faveur émergera du débat. On sait bien, à Amiens, que cette politique qui a conduit notre municipalité à lancer un conseil des habitants, des séniors, des jeunes, etc. est contre-productive. Surtout, elle empêche la décision.

Ne rien décider, voilà un autre crédo de François Hollande qui nous rappelle la mairie d’Amiens. Ségolène Royal ne s’est-elle pas interrogée sur l’absence totale d’expérience du candidat socialiste ? Lui-même s’est dévoilé lors de sa dernière prestation sur France 2 en précisant qu’en tant que chef de parti « on ne prenait pas de décision« . A Amiens, depuis 2008, la décision est le fruit d’une longue maturation, d’une négociation au cours de laquelle la mairie tente de concilier tous les points de vue, échoue invariablement et ne fait finalement que des mécontents.

Pour éviter toute contrariété de ses clientèles, Hollande dit à chacun ce qu’il veut entendre. Il affirme aux Verts qu’il fermera des centrales nucléaires et aux chevènementistes qu’il n’en est bien entendu pas question. Il annonce à sa gauche qu’il taxera les super-riches à 75% et à sa droite qu’il créera un nouveau bouclier fiscal pour éviter une imposition trop lourde. Il explique à ses amis que le monde de la Finance est son ennemi, et au monde de la Finance que le PS a toujours été son meilleur ami. Un peu comme Gilles Demailly qui tente de ménager la chèvre et le chou en matière d’aménagement urbain, de démocratie locale et de transport, pour le résultat que l’on sait.

Nous n’oublierons pas que Gilles Demailly a soutenu Martine Aubry lors de la campagne des primaires PS. La Première secrétaire, bien consciente des insuffisances de François Hollande, avait d’ailleurs souligné dans sa campagne que ce dernier incarnait une gauche molle et floue, moquant ses propositions et son indécision. Lucide.

Question : La France sera-t-elle bientôt gérée comme Amiens ? Aucun doute que ce ne serait pas un motif de fierté…

Pompili candidate : comme le PS, les Verts choisissent un parachutage pour Amiens

Pompili candidate : comme le PS, les Verts choisissent un parachutage pour Amiens dans La majorite Barbarapompili

Barbara Pompili. Il va falloir s’habituer à ce nom. Au moins pour les six prochains mois.

Barbara Pompili, donc, fera face à Olivier Jardé au mois de juin prochain. Les instances dirigeantes d’EELV l’ont préférée à l’adjointe Emilie Thérouin, pourtant bien mieux implantée sur le terrain que sa concurrente.

Les deux femmes avaient de nombreux points communs. Toutes deux se sont déjà présentées aux élections législatives de 2007 : Emilie Thérouin dans la 3ème circonscription de la Somme (1,34%), Barbara Pompili dans la 13ème circonscription de … Paris (2.29%). Toutes deux ont été candidates lors des dernières municipales : Thérouin sur la liste Demailly à Amiens, Pompili dans … le 15ème arrondissement de Paris (4%).

Elles avaient aussi quelques différences. Emilie Thérouin laboure l’Amiénois depuis son élection et disposait du soutien des adhérents EELV du crû. Son défaut de maîtrise de la langue de bois en a fait l’une des figures marquantes de la municipalité. Barbara Pompili est au contraire une quasi inconnue chez nous, mais disposait du soutien des instances nationales. Secrétaire générale adjointe des élus Verts à l’Assemblée nationale, elle était donc particulièrement bien placée pour se trouver une place au soleil.

EELV et ses dirigeants veulent faire une politique « autrement ». Une politique qui ne veut pas céder aux discours politiciens ; dans laquelle le rapport à l’électeur se doit d’être franc ; dans laquelle le poste n’est pas une fin, mais un moyen.

Ces bons sentiments n’ont pas résisté à l’accord PS-EELV, qui a soudainement permis au parti de faire de la place à quelques-uns de ses cadres. Emilie Thérouin a donc été écartée contre toute logique. Localement, chacun sait pourtant que ses chances de victoire auraient été supérieures à celles de Madame Pompili. Cette dernière aurait-elle d’ailleurs été candidate si le PS ne s’était pas engagé à soutenir le candidat EELV dès le premier tour dans cette circonscription ? La réponse est dans la question.

La gauche est donc sur le point de réaliser un grand chelem peu glorieux : deux parachutages sur les deux circonscriptions amiénoises, offertes pour services rendus à des cadres parisiens. A l’heure où l’on parle volontiers de « renouveau » de la politique, il semble que le PS et EELV s’agrippent aux bonnes vieilles méthodes.

Toujours est-il que les multiples péripéties qui animent localement cette pré-campagne des législatives à gauche n’améliorent en rien l’image de la politique.

Jack Lang à Amiens : et au fond du fond, le PS découvrit le ridicule

On avait essayé de nous faire avaler la pilule Peillon. Après s’être fait déboulonner en 2002, celui-ci eut trop peur de la défaite pour affronter Gilles de Robien à Amiens (sic) et s’en alla vers le Sud-est du pays, prouvant à cette occasion l’attachement profond qui le liait à la Somme.

On nous avait lancé la comète Lienemann. Après avoir opportunément pris part à une ou deux manifestations dans la capitale picarde, cette professionnelle du parachutage remballa ses paquetages pour retrouver plus vite un poste, en l’occurrence un siège de sénateur à Paris.

Depuis quelques semaines, on tentait de nous vendre l’apparatchik Christophe Borgel, le Monsieur élections du PS, qui se voyait député en juin prochain et jugeait lui-même que les dirigeants du PS doivent (devaient?) « penser qu’il a quelques qualités » (CP 08/12).

Jack Lang à Amiens : et au fond du fond, le PS découvrit le ridicule dans La majoriteToutes ces tentatives ratées d’implantation électorale sont sur le point d’être balayées dans les mémoires picardes par l’arrivée théâtrale du plus illustre des opportunistes politiques: le vétéran Jack Lang.

Au PS, la vérité d’hier n’est pas forcément celle d’aujourd’hui. Martine Aubry et François Hollande soutenaient de toutes leurs forces Christophe Borgel, quitte à affronter ouvertement le maire d’Abbeville, candidat à la députation, au motif qu’il cumule déjà bien trop de mandats. Voilà maintenant que l’ancien ministre de la Culture a la main pour débarquer dans la Somme et que Nicolas Dumont soutient son arrivée et pourrait être son suppléant… Soutien bien opportun en vérité. L’élection de Borgel, 49 ans, aurait barré pour longtemps son entrée au Palais Bourbon. Jack Lang, 72 ans, ne devrait au contraire pas tarder à tirer sa révérence, laissant la place au jeune maire d’Abbeville. Si par miracle le vieil éléphant était nommé au Gouvernement pour y incarner le renouveau (sic), Nicolas Dumont pourrait même parvenir à ses fins plus tôt que prévu…

Envolées les belles promesses de non-cumul. Disparus les beaux discours sur la parité. Pour satisfaire Jack Lang, que personne au PS hormis Arnaud Montebourg ne semble prêt à lâcher, les dirigeants socialistes s’assoient sur les principes qu’ils prêchaient hier. Et pour quel résultat? Laisser une place à un élu qui, après 40 ans de vie politique, n’a plus rien à apporter à notre pays, et encore moins à notre ville.

Jack Lang, qui a été élu à Paris, à Blois et à Boulogne-sur-Mer, a toujours fini par être poussé vers la sortie par les militants locaux du PS ou par les électeurs. En manque de circonscription à pourvoir, il lui fallait donc une nouvelle terre d’élection, où d’importuns militants PS ne seraient pas en capacité d’empêcher son arrivée. Le PS amiénois, qui est majoritaire à la région, au département et dans quatre des cinq principales communes de la Somme dont Amiens, est paradoxalement trop faible pour imposer son propre candidat dans la première circonscription, que ce soit Nicolas Dumont ou un autre.

Si son arrivée devait être confirmée sur cette terre très à gauche, les éventuels électeurs de Jack Lang devraient prendre conscience du caractère totalement superficiel et ponctuel de son engagement. Il ne délaissera pas la place des Vosges, où il réside, pour Amiens Nord. D’autant qu’aucun avenir électoral autre que la députation ne l’attend dans notre département. Il n’est pas à la recherche d’un engagement de terrain, mais en quête d’un poste. Nul doute qu’il disparaitrait du département dès le lendemain du scrutin législatif.

L’élection de Jack Lang comme député de la première circonscription de la Somme ne conduirait qu’à une seule chose: songer à Maxime Gremetz, son exact contraire, avec nostalgie…

EELV en lice pour la députation à Amiens : Thierry Bonté vert de rage

EELV en lice pour la députation à Amiens : Thierry Bonté vert de rage dans La majoriteLa politique a ses raisons que la raison ne connaît point. Chez les dirigeants socialistes, ces raisons ont pris la forme de quelques os à ronger pour leurs turbulents, mais modestes alliés Verts. En plus de quelques réacteurs nucléaires qui vaudront aux Français des factures EDF en hausse, le PS a donc accepté de sacrifier une soixantaine de circonscriptions législatives plus ou moins gagnables. Pour obtenir ces faveurs, les écologistes ont été contraints de s’asseoir sur leurs revendications les plus symboliques (fin du nucléaire, abandon de l’EPR). « A la fin, comme souvent, le « puissant » l’a emporté sur le « faible« , nous explique très bien le blog du PS amiénois (voir l’article « Les Verts préfèrent les postes à la riposte« …).

Signer un accord à Paris est beaucoup plus simple qu’en mesurer les conséquences sur le terrain. La ville d’Amiens, pour ce qui nous intéresse, est directement concernée par cet arrangement électoral et pourrait se doter d’un parlementaire écologiste. Puisqu’il fallait trouver un terrain favorable à une telle implantation dans le département, il n’est pas surprenant que la 2ème circonscription ait été choisie. On sait en effet que le vote écologiste est essentiellement – et paradoxalement – beaucoup plus urbain que rural. Le vote « bobo », en particulier, explique que les actuels députés écologistes, au nombre de quatre, aient été élus dans les agglomérations de Paris, Nantes et Bordeaux. Amiens est par ailleurs dotée d’élus en capacité de mener une campagne législative.

Cette nouvelle donne fait plusieurs heureux: Emilie Thérouin et Arnaud Caron tout d’abord, puisque l’un de ces deux élus pourrait faire son entrée au Palais Bourbon dès le mois de juin ; le député Olivier Jardé ensuite, qui préfère sans aucun doute affronter un candidat Vert sans troupes plutôt qu’un socialiste secondé par une cohorte de militants et par un parti politique autrement plus solide. Reste un malheureux dans cette histoire, qui ne se prive pas de crier à l’injustice.

 dans Legislatives 2012Thierry Bonté, puisqu’il s’agit de lui, se voyait bien prendre la place d’Olivier Jardé. Pas de chance, son parti en a décidé autrement. Profondément vexé, le vice-président d’Amiens Métropole s’est fendu d’un post rageur sur son blog, intitulé « Législatives, une proposition inacceptable ».  « Dans la 2ème, on « donne » une circonscription à un partenaire qui compte en tout et pour tout quinze militants locaux, qui plafonne à 6% dans les scrutins locaux et ne brille guère par sa présence sur le terrain« , nous explique-t-il. Rappelons que EELV est – officiellement – partie prenante de la majorité municipale… On imagine le niveau de tension régnant actuellement au sein de la municipalité !

L’accord PS-EELV suppose que des circonscriptions soient désignées un peu partout sur le territoire. On se doute que les militants PS concernés ne peuvent être enthousiastes à l’idée de s’effacer devant des écologistes qu’ils pourraient facilement dominer en cas de confrontation électorale. Les élus PS de poids parviennent sans trop de difficultés à éviter ce genre d’obstacle. Les circonscriptions récipiendaires sont donc choisies là où la capacité de résistance des élus PS est la plus faible. La municipalité amiénoise rentre dans cette catégorie.

Considérant que « les conditions de la défaite [de la gauche] sont réunies » parce que la circonscription a été laissée aux Verts, Thierry Bonté affirme ne pas vouloir participer à ces « arrangements« . Confronté à la sentence du PS, l’élu regrette peut-être de ne pas avoir persévéré dans le militantisme au sein de son ancienne famille politique : les Verts…

Parachutage tragique à Amiens: une victime à Abbeville

Parachutage tragique à Amiens: une victime à Abbeville dans La majorite image_40755109Mea culpa. Il y a quelques mois, j’avais affirmé que le maire d’Abbeville, Nicolas Dumont, deviendrait à coup sûr député de la 1ère circonscription de la Somme dès le mois de juin. C’était sans compter sur l’éternelle propension du PS à se livrer à des manoeuvres politiciennes dignes de la IVème République.

Le jeune élu abbevillois l’a appris à ses dépens. En effet, bien qu’il ait soutenu lors des primaires PS Martine Aubry, adversaire déclarée du cumul des mandats, il se voyait lui-même très bien député-maire dans quelques mois. Il aura déchanté en apprenant le souhait du PS de parachuter Christophe Borgel, apparatchik parisien dont nous détaillerons bientôt les mérites, sur cette circonscription clairement marquée à gauche.

L’ascension éclair du socialiste en vogue dans le département risque ainsi d’être brutalement stoppée par son propre parti. Au PS, quelques cadres aigris n’auraient pas appréciés d’être placés dans l’ombre du jeune homme et auraient fait le nécessaire pour retrouver la lumière. L’élection de Borgel, 49 ans seulement, interdirait pour longtemps l’accès du Palais Bourbon au trentenaire Dumont, qui s’y voyait déjà.

La place Max Lejeune étant bien trop étroite pour ses ambitions, le jeune maire pourrait-il partir en dissidence? A l’évidence, sa relative notoriété en dehors d’Abbeville et la physionomie de la circonscription, qui comprend le Nord d’Amiens, rendent aléatoires ses chances d’élection face à un candidat étiqueté PS et à un PCF qui tentera de conserver cette terre. Une défaite, assortie d’une immanquable exclusion du PS, briderait pour longtemps ses ambitions nationales. Une victoire ne manquerait à l’inverse pas de panache. Elle lui apporterait une forte autorité sur le territoire et marquerait une entrée en fanfare de l’élu sur la scène parlementaire.

Apparemment légitismiste, Nicolas Dumont pourrait finalement renoncer, non sans négocier quelque avantage ou perspective politique. Les manoeuvres de la rue de Solférino, relayées par le Courrier Picard, laissent à penser que le parachutage de Christophe Borgel est bel et bien sur les rails. L’accepter ne signifie pas l’approuver. Il n’est donc pas à exclure que le maire d’Abbeville mise sur l’élection d’un député PCF face au candidat de son parti. A cet égard, si cette configuration se confirme, les résultats électoraux d’Abbeville seront à examiner de près.

A moins que Nicolas Dumont ne parvienne à faire peur à Christophe Borgel, classé à la droite du PS, par le moyen de manoeuvres politiques dont seuls les socialistes ont le secret. Pas évident pourtant de renvoyer le cadre PS à Paris : le député de la 1ère circonscription serait aussi l’un des deux d’Amiens. Une situation idéale pour récupérer, dans la foulée, l’écharpe de maire de la ville…

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