Archives pour la catégorie Legislatives 2012

Refusons cette pathétique comédie socialiste dans la première circonscription de la Somme

Mais qui sera donc nommé député de la première circonscription de la Somme ? Car il semble bien qu’il s’agisse là d’une nomination et non d’une élection, tant le PS considère que la victoire lui est acquise et que le nom de l’heureux « élu » n’importe pas tant pour les locaux que son étiquette. Les électeurs concernés, qui ont par le passé démontré qu’ils votaient à gauche, n’auront donc comme seule tâche que de valider le choix qui aura été fait pour eux par les plus hautes instances du PS.

Et puisque l’électeur picard est docile, pourquoi lui cacher ce ballet des ambitions, au cours duquel les appétits politiques parisiens viennent s’entrechoquer sur les bords de la Somme ?

Résumons. Il y eut d’abord Nicolas Dumont, ce maire d’Abbeville opposé au cumul des mandats sauf pour lui-même. Survint ensuite Christophe Borgel, l’apparatchik socialiste qui partit finalement pour la Haute-Garonne. On crût un temps à Jack Lang qui préféra la ligne bleue des Vosges. On parla de Vincent Peillon, l’ancien parachuté du Vimeu, qui s’était trop habitué à l’échec pour en vivre un nouveau. On évoqua Najat Vallaud-Belkacem, l’adjointe au maire de Lyon, qui redit son attachement pré-ministériel et provisoire à la capitale des Gaules (elle a depuis renoncé aux législatives pour ne pas risquer sa place au Gouvernement…). Refusons cette pathétique comédie socialiste dans la première circonscription de la Somme dans Legislatives 2012 indexOn pensait en terminer avec Faouzi Lamdaoui, le chef de cabinet de François Hollande, déjà candidat un peu partout. On devrait en finir avec Pascale Boistard, adjointe au maire de Paris, imposée par Martine Aubry.

Rappelons que les candidatures doivent avoir été déposées en préfecture avant vendredi 18 mai au soir. Cela laisse encore beaucoup de temps au PS pour nous concocter une surprise de dernière minute.

Un constat s’impose à la lecture de cette liste : aucune de ces personnalités, hormis le maire d’Abbeville, n’a de lien avec la circonscription convoitée. Aucune n’a davantage d’ambition pour ce territoire que pour elle-même. La candidate qui devrait finalement porter les couleurs socialistes n’a aucune connaissance de notre région, de nos villes, de leurs habitants. Elle ne connaît que la couleur rouge des sièges du Palais Bourbon, dont elle pense s’approcher en paradant un mois chez nous. Un mois, c’est tout, avant de retrouver pour de bon la vie parisienne et les salons de la rue de Solférino.

Dans une circonscription où les difficultés sociales contribuent au rejet du politique, il n’en faudrait pas tant pour conforter un vote de protestation. Là où l’exaspération s’incarnait autrefois dans la personnalité attachante mais caricaturale de Maxime Gremetz, cette scénette politique ridicule pourrait cette fois orienter l’électeur vers l’extrême.

Les dirigeants du PS considèrent que ces braves picards de la première circonscription enverront à coup sûr l’un de leurs cadres au Palais Bourbon. Sauf qu’ils ne l’ont plus fait depuis 1988. Sauf que ces braves et dociles picards n’aiment pas ce qui ressemble à de la condescendance. Sauf qu’ils ne sont pas si bêtes qu’on semble le penser en hauts lieux.

Alors, le 10 juin, face à l’adjointe au maire de Paris qui sera en représentation unique en province, votons pour notre territoire, votons pour notre ville. Que vos préférences aillent vers Lyacout Haïcheur, Stéphane Decayeux, Fiodor Rilov, Jean-Claude Renaux ou Salwa Barjoud, votons contre cette comédie politicienne.

De Paris à Amiens, la défaite en Vert et contre tout

De Paris à Amiens, la défaite en Vert et contre tout dans Legislatives 2012Les historiens et sociologues se pencheront sans doute un jour sur ces écologistes des années 2000-2010, si persuadés que leur cause est juste qu’ils en oublièrent le fondement de la démocratie : l’élection. Comment en effet comprendre une telle propension à annihiler tout espoir de bien figurer lors d’un scrutin, à rendre caduque toute prétention à la représentativité ?

Malgré des élections présidentielles 2007 catastrophiques (1.57% pour Dominique Voynet), le parti écologiste était parvenu à rebondir à l’occasion des européennes de 2009, lors desquelles EELV réalisa un vieux fantasme : devancer le PS. Ses leaders se crurent alors solidement et durablement installés dans le paysage politique français. Il apparaît a posteriori que ce succès spectaculaire ne marquait pas l’émergence tant attendue d’une écologie politique « de masse », mais résultait plus probablement d’un contexte très favorable. Les débats politiques laissaient alors une large place aux questions environnementales et climatiques et la personnalité de Daniel Cohn-Bendit, qui menait la campagne des Verts en 2009, fit office de puissant levier au service d’EELV. Dany le Rouge n’a par la suite plus été écouté par les dirigeants du parti, qui le trouvent sans doute trop remuant, et en est réduit à un rôle de commentateur.

C’est l’une des principales faiblesses des écologistes : ils n’aiment pas les têtes d’affiche. Trop enfermés dans leurs certitudes et dans une course à celui qui sera le plus vert d’entre les Verts, ils en oublient qu’il faut avant tout plaire au peuple par la parole et – aussi – par l’image.

Vade retro Nicolas Hulot !

L’incroyable échec de l’animateur d’Ushaïa en est la parfaite illustration. L’image people de l’ancien candidat à la candidature, ses relations suspectes avec Jean-Louis Borloo, ses déclarations incertaines sur le nucléaires, ses hélicoptères et sa coupe au bol cadraient mal avec les convictions des adhérents d’EELV. Qu’importe s’il pouvait envisager un score à deux chiffres au soir du 22 avril, sa popularité est même apparu contre-productive. Le parti écologiste, qui l’avait lourdement courtisé depuis 2007, a mis sur la touche son meilleur joueur à la veille du match. L’humiliation fut rude pour un homme qui n’avait certainement pas besoin d’EELV pour peser lors de la campagne présidentielle. Quant à Eva Joly, dont l’orthodoxie et l’absence de charisme a satisfait les exigences vertes, elle atteindra peut-être les 3%. De quoi renforcer l’influence du parti…

Parallèlement, et malgré quelques réticences, le Parti communiste a accepté de lier son destin à celui de Jean-Luc Mélenchon, qui n’est pas de ses rangs. Charismatique, l’ancien socialiste s’est donné un rôle qui plaît à gauche de la gauche. Il a déjà fait oublier la performance de Marie-George Buffet en 2007 (1.93%) et pourrait jouer un vrai rôle dans l’optique du second tour.

L’accord PS/EELV reposait sur un rapport de force qui n’existera probablement plus au printemps prochain. Qui peut croire qu’Eva Joly réalisera le score à deux chiffres qu’elle promettait ? Avec 3% des voix ou moins, serait-il légitime qu’EELV dispose d’un groupe à l’Assemblée nationale ? Comment un Front de Gauche pesant potentiellement trois fois plus lourd pourrait-il accepter une moindre représentation ?

Et c’est là que nous en venons à Amiens, où les conséquences du péché d’orgueil d’EELV, combinées au réalisme du Front de Gauche, se dessinent sous nos yeux. La maelström socialiste de la première circonscription semble devoir profiter au maire PCF de Camon, Jean-Claude Renaux, qui peut rêver de l’extrême gauche de l’Hémicycle. Le PS amiénois, qui bordure donc l’insignifiance, acceptera-t-il une configuration législative qui l’exclut totalement ? Il est probable que la confirmation de l’hypothèse Renaux déplacerait l’incertitude vers le Sud.

Barbara Pompili a-t-elle voté Eva Joly face à Nicolas Hulot ? Espérons pour elle que non. Le 10 juin, contrainte de se désister en faveur d’un candidat PS, elle pourra toujours dire qu’elle avait raison depuis le début…

L’Amiens de 2014 s’entrevoit en 2012, année politique

L'Amiens de 2014 s'entrevoit en 2012, année politique dans Divers photo-mairie-amiensAprès quatre longues années de gouvernance Demailly, l’année 2012 constituera un tournant en vue de la prochaine élection municipale. Présidentielle et législatives nous permettront de connaitre le contexte de la future bataille municipale et donneront des indices sur les personnalités qui l’incarneront.

Certains, à droite, considèrent qu’une défaite lors des prochaines élections nationales est la condition d’un rééquilibrage des forces politiques au niveau local. On constate en effet, depuis près d’une trentaine d’années, que le pouvoir en place souffre souvent dès lors que sont renouvelés les exécutifs locaux. La droite ayant été reconduite en 2007, cela fait d’ailleurs près de 10 ans que l’opposition enchaîne les succès dans les régions, départements et communes de notre pays. La ville d’Amiens a participé à cet élan donné à la gauche en 2008. Suivra-t-elle la même logique en 2014 ?

La gravité de la crise traversée par la France garantit par ailleurs des lendemains d’élection présidentielle difficiles, quel que soit le vainqueur de ce scrutin, chacun le sait. Le prochain quinquennat sera probablement le purgatoire d’une France qui doit se sortir de son endettement. Rien de très populaire. On doit donc s’attendre à ce que la politique du futur Gouvernement, si toutefois elle est responsable, se paye en 2014.

Le résultat des élections législatives, qui suivront immédiatement le scrutin présidentiel, devrait rendre le jeu plus lisible. Alain Gest et Olivier Jardé, pour la droite, auront la mairie en point de mire en cas de réélection. Dans le cas contraire, d’autres leaders pourraient s’avancer vers la tête de liste. A gauche, l’élection d’un candidat du crû dans la deuxième circonscription (on ne sait plus à quoi s’attendre !) pourrait contribuer au retrait de Gilles Demailly en 2014, sauf respect du non-cumul des mandats tel que prôné par Martine Aubry (mais pas par d’autres…).

La pré-campagne des législatives aura démontré la confusion qui règne à gauche et souligné les tensions qui règnent entre ses leaders. La victime la plus médiatisée de ces croches-pattes entre amis, Emilie Therouin, n’a pas tout perdu : son élection à l’Assemblée nationale aurait paradoxalement contrecarré ses velléités d’indépendance en vue des municipales ; sa défaite et les commentaires qui s’en sont suivis ont accru sa notoriété et probablement sa popularité. Dans le même temps, la liberté de parole de l’adjointe à la sécurité déplait fortement dans l’aile Est de l’Hôtel de Ville. Au point que des annonces intempestives ont poussé son occupant à l’encadrer lors de sa dernière sortie publique. Gilles Demailly regrettera-t-il dans deux ans d’avoir confié à l’écologiste l’écharpe d’adjointe à la sécurité ?

Si l’heure n’est pas encore aux pronostics, les calculs sont déjà dans toutes les têtes. L’année 2012 n’offrira aucune certitude quant à l’avenir d’Amiens, surtout avec cette municipalité, mais permettra de rayer quelques « si » dans la marche vers 2014.

De droite à gauche, je vous souhaite une très belle année 2012 !

Pompili candidate : comme le PS, les Verts choisissent un parachutage pour Amiens

Pompili candidate : comme le PS, les Verts choisissent un parachutage pour Amiens dans La majorite Barbarapompili

Barbara Pompili. Il va falloir s’habituer à ce nom. Au moins pour les six prochains mois.

Barbara Pompili, donc, fera face à Olivier Jardé au mois de juin prochain. Les instances dirigeantes d’EELV l’ont préférée à l’adjointe Emilie Thérouin, pourtant bien mieux implantée sur le terrain que sa concurrente.

Les deux femmes avaient de nombreux points communs. Toutes deux se sont déjà présentées aux élections législatives de 2007 : Emilie Thérouin dans la 3ème circonscription de la Somme (1,34%), Barbara Pompili dans la 13ème circonscription de … Paris (2.29%). Toutes deux ont été candidates lors des dernières municipales : Thérouin sur la liste Demailly à Amiens, Pompili dans … le 15ème arrondissement de Paris (4%).

Elles avaient aussi quelques différences. Emilie Thérouin laboure l’Amiénois depuis son élection et disposait du soutien des adhérents EELV du crû. Son défaut de maîtrise de la langue de bois en a fait l’une des figures marquantes de la municipalité. Barbara Pompili est au contraire une quasi inconnue chez nous, mais disposait du soutien des instances nationales. Secrétaire générale adjointe des élus Verts à l’Assemblée nationale, elle était donc particulièrement bien placée pour se trouver une place au soleil.

EELV et ses dirigeants veulent faire une politique « autrement ». Une politique qui ne veut pas céder aux discours politiciens ; dans laquelle le rapport à l’électeur se doit d’être franc ; dans laquelle le poste n’est pas une fin, mais un moyen.

Ces bons sentiments n’ont pas résisté à l’accord PS-EELV, qui a soudainement permis au parti de faire de la place à quelques-uns de ses cadres. Emilie Thérouin a donc été écartée contre toute logique. Localement, chacun sait pourtant que ses chances de victoire auraient été supérieures à celles de Madame Pompili. Cette dernière aurait-elle d’ailleurs été candidate si le PS ne s’était pas engagé à soutenir le candidat EELV dès le premier tour dans cette circonscription ? La réponse est dans la question.

La gauche est donc sur le point de réaliser un grand chelem peu glorieux : deux parachutages sur les deux circonscriptions amiénoises, offertes pour services rendus à des cadres parisiens. A l’heure où l’on parle volontiers de « renouveau » de la politique, il semble que le PS et EELV s’agrippent aux bonnes vieilles méthodes.

Toujours est-il que les multiples péripéties qui animent localement cette pré-campagne des législatives à gauche n’améliorent en rien l’image de la politique.

Jack Lang à Amiens : et au fond du fond, le PS découvrit le ridicule

On avait essayé de nous faire avaler la pilule Peillon. Après s’être fait déboulonner en 2002, celui-ci eut trop peur de la défaite pour affronter Gilles de Robien à Amiens (sic) et s’en alla vers le Sud-est du pays, prouvant à cette occasion l’attachement profond qui le liait à la Somme.

On nous avait lancé la comète Lienemann. Après avoir opportunément pris part à une ou deux manifestations dans la capitale picarde, cette professionnelle du parachutage remballa ses paquetages pour retrouver plus vite un poste, en l’occurrence un siège de sénateur à Paris.

Depuis quelques semaines, on tentait de nous vendre l’apparatchik Christophe Borgel, le Monsieur élections du PS, qui se voyait député en juin prochain et jugeait lui-même que les dirigeants du PS doivent (devaient?) « penser qu’il a quelques qualités » (CP 08/12).

Jack Lang à Amiens : et au fond du fond, le PS découvrit le ridicule dans La majoriteToutes ces tentatives ratées d’implantation électorale sont sur le point d’être balayées dans les mémoires picardes par l’arrivée théâtrale du plus illustre des opportunistes politiques: le vétéran Jack Lang.

Au PS, la vérité d’hier n’est pas forcément celle d’aujourd’hui. Martine Aubry et François Hollande soutenaient de toutes leurs forces Christophe Borgel, quitte à affronter ouvertement le maire d’Abbeville, candidat à la députation, au motif qu’il cumule déjà bien trop de mandats. Voilà maintenant que l’ancien ministre de la Culture a la main pour débarquer dans la Somme et que Nicolas Dumont soutient son arrivée et pourrait être son suppléant… Soutien bien opportun en vérité. L’élection de Borgel, 49 ans, aurait barré pour longtemps son entrée au Palais Bourbon. Jack Lang, 72 ans, ne devrait au contraire pas tarder à tirer sa révérence, laissant la place au jeune maire d’Abbeville. Si par miracle le vieil éléphant était nommé au Gouvernement pour y incarner le renouveau (sic), Nicolas Dumont pourrait même parvenir à ses fins plus tôt que prévu…

Envolées les belles promesses de non-cumul. Disparus les beaux discours sur la parité. Pour satisfaire Jack Lang, que personne au PS hormis Arnaud Montebourg ne semble prêt à lâcher, les dirigeants socialistes s’assoient sur les principes qu’ils prêchaient hier. Et pour quel résultat? Laisser une place à un élu qui, après 40 ans de vie politique, n’a plus rien à apporter à notre pays, et encore moins à notre ville.

Jack Lang, qui a été élu à Paris, à Blois et à Boulogne-sur-Mer, a toujours fini par être poussé vers la sortie par les militants locaux du PS ou par les électeurs. En manque de circonscription à pourvoir, il lui fallait donc une nouvelle terre d’élection, où d’importuns militants PS ne seraient pas en capacité d’empêcher son arrivée. Le PS amiénois, qui est majoritaire à la région, au département et dans quatre des cinq principales communes de la Somme dont Amiens, est paradoxalement trop faible pour imposer son propre candidat dans la première circonscription, que ce soit Nicolas Dumont ou un autre.

Si son arrivée devait être confirmée sur cette terre très à gauche, les éventuels électeurs de Jack Lang devraient prendre conscience du caractère totalement superficiel et ponctuel de son engagement. Il ne délaissera pas la place des Vosges, où il réside, pour Amiens Nord. D’autant qu’aucun avenir électoral autre que la députation ne l’attend dans notre département. Il n’est pas à la recherche d’un engagement de terrain, mais en quête d’un poste. Nul doute qu’il disparaitrait du département dès le lendemain du scrutin législatif.

L’élection de Jack Lang comme député de la première circonscription de la Somme ne conduirait qu’à une seule chose: songer à Maxime Gremetz, son exact contraire, avec nostalgie…

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